PRÉCARITÉ FINANCIÈRE ET MAMANS SOLOS - LES AIDES DISPONIBLES

Article rédigé par notre partenaire Théorème.





Les parents solos sont plus d’un million en France.  Sur 100 enfants, 21 vivent avec un seul parent. Et pour 18 d’entre eux, il s’agit de la mère. Elles doivent être au travail pour faire bouillir la marmite, sur le chemin de l’école pour emmener son ou ses enfants, et au supermarché pour remplir le frigo. Entre autres… C’est surtout un seul salaire pour nourrir et faire vivre la famille. L’agenda est chargé et la charge mentale est donc gonflée à bloc.

Pour faire face à ce quotidien, quelles solutions offrent la société et le monde de l’entreprise pour accompagner ces foyers qui vivent sous une très forte pression et où la défaillance n’est pas permise ?

Les équipes de Théorème, courtier en assurances, spécialisées en protection sociale vous répondent, alors que la prise de considération de ces situations dans les entreprises est encore timide.

Quelles sont les principales difficultés identifiées pour les parents solos ?

Les problématiques générales auxquelles font face ces parents solos sont diverses :
  • L’organisation quotidienne, ramenée sur une seule personne majeure (si les enfants sont mineurs).
  • Les difficultés financières, avec un seul salaire pour faire vivre plusieurs personnes.
  • Le maintien en bonne santé ou la gestion de la maladie du foyer familial, parent comme enfant(s)
  • Garder du temps libre pour s’épanouir et donner du sens à sa vie, ce qui contribue alors au maintien ou au retour à une bonne santé.
Que prévoit l’État pour les parents solos ?

Sur le plan des aides financières, l’État donne accès à de nombreuses aides,
  • la première est l’ASF : l’Allocation de Soutien Familial, dédié aux parents isolés (versée par la CAF, en cas d’absence de pension alimentaire)
  • Dans le cas d’une pension alimentaire dûe mais non perçue partiellement ou totalement, le dispositif de l’ARIPA (Agence de Recouvrement des Impayés de Pension Alimentaire) pour reprendre le dialogue entre les parties, ou engager le contentieux.
  • Pour les parents solos qui perçoivent le RSA (Revenu de Solidarité Active), ce revenu sera majoré s’ils élèvent un ou plusieurs enfants. Elle est automatique jusqu’au 3 ans de l’enfant. Autrement, il faut la demander et la renouveler chaque année.
  • Il existe également l’AGEPI : une allocation au versement unique en tant qu’aide à la garde d’enfant, de la part de Pôle Emploi pour les parents qui retrouvent une activité ou entrent en formation. L’enfant doit avoir moins de 10 ans.
  • Un dispositif d’accompagnement des enfants en bas âge s’appelle le PAJE (Prestation d’Accueil du Jeune Enfant) soumis à un plafond de revenu et jusqu’au 3 ans de l’enfant. Elles se décomposent en une prime à la naissance, une allocation de base (mensuelle), un congé parental, un complément libre choix Mode de Garde, pour financier une assistante maternelle.
  • Un coup de pouce fiscal : une demi-part supplémentaire est octroyée pour le calcul de l’impôt sur le revenu, en cochant la case T (parent isolé) à condition de ne pas vivre en concubinage.
  • Au niveau local, la CAF possède une politique d’action sociale, dépendant du coefficient familial. Son champ d’application peut porter sur la scolarité ou les vacances.
Sur le plan des démarches administratives, l’évolution des technologies et la dématérialisation des procédures apportent un réel gain de temps avec une baisse des rendez-vous administratifs, et un meilleur suivi. Les sites internet et les applications sont donc une excellente nouvelle pour tous et en particulier pour ceux qui ont des journées très contraintes.

Et les entreprises, qui nous occupent une grande partie de la semaine, peuvent-elles aider ?

Du côté des entreprises, l’évolution des mentalités tendent à avoir des politiques RH plus « family friendly ». 

L’aspect le plus impactant va être d’aider les salariés à aménager leur temps de travail et les rendre plus autonome et souple dans leur organisation quotidienne, ce qui est d’autant plus important et nécessaire pour le quotidien des parents élevant seuls leurs enfants. 

L’émergence du télétravail a permis de supprimer plusieurs fois par semaine le temps de transport pour accéder à son poste de travail. Même si ce n’est pas le cas partout, le « logiciel » RH est en train de reconsidérer le cas de figure de la famille monoparentale.

Côté finance, selon l’INSEE, le niveau de vie chute de 20% après une séparation et 30% des pensions alimentaires ne sont pas payées. Ainsi, travailler signifiant déléguer la garde de son enfant, ce coût amène des parents solos à vivre sous le seuil de pauvreté. Certaines entreprises ont mis à disposition des parents un crédit mensuel de 150 € par exemple qui peut être utilisé pour la garde d’enfant. Un coup de pouce non négligeable ! 

Quant à la mutuelle, la structure de cotisation prévue par le contrat d’entreprise  peut être plus ou moins mutualisée. Ainsi, il est possible de prévoir des cotisations qui augmentent le prix du deuxième adulte et qui financent le coût de tous les enfants à charge à travers l’ensemble des salariés. Une cotisation « salarié + enfant » / conjoint facultatif est donc adaptée pour protéger le budget des familles monoparentales.

Enfin, notons que faire évoluer les politiques RH « avantage et rémunérations » en vigueur ainsi que les modes d’organisation en ayant en tête le parent célibataire, ou toute personne ne pouvant faire autrement que de refuser des contraintes trop lourdes, c’est améliorer la vie de tous dans l’entreprise.

Voici des exemples de points d’attention ou de dispositifs promus par les RH fers de lance de politique conciliantes avec les parents solos et porteurs de Qualité de Vie au Travail pour tous : 
  • Veiller à une charge de travail conciliable avec une vie de famille
  • En corollaire : prévenir le burn out et le désengagement
  • Permettre le télétravail pour les salariés le souhaitant
  • Interdire les réunions après 17h30
  • Avoir des délais de prévenance suffisant pour les réunions, les déplacements, les séminaires
  • Doubler le nombre de « jours enfant malade »
  • Garantie un accès prioritaire aux parents solos dans les crèches d’entreprise
  • Allouer un budget garde d’enfants sous forme de « chèques babysitter »
Pour compléter, pour libérer l’esprit des parents solos, des structures dédiées aux vacances très connues (Belambra, Villages clubs du Soleil, FamilyTrip … mais aussi l’association « Moi & mes enfants ») proposent des formules adaptées. Elles peuvent être subventionnées par les CSE d’entreprise via un montant plus important des chèques vacances. 

N’y a-t-il pas d’autres services qui peuvent faciliter la vie ou soulager les parents solos ?

Eh bien si !  Les « assurances mutuelles » élargissent aujourd’hui leurs gammes de services à destination des collaborateurs dans les entreprises et tentent de réaliser toujours plus leur objectif initial : maintenir la qualité de vie du salarié malgré la survenue de difficultés.

Ces services sont de plusieurs ordres et s’adressent aux personnes les plus fragiles, telles que les parents solos :
  • accès à des aides financières
  • facilitation de démarches 
  • accompagnement en cas de coup dur et de maladie de l’adulte ou de l’enfant
Dans la lignée des évolutions sociétales, toutes les mutuelles proposent :
  • des démarches d’affiliation et de remboursements simplifiés (suivi des remboursements, avance de frais, rapidité de remboursement), à travers des outils digitaux plus performants (extranet, application smartphone, notification Push à chaque remboursements, transmission de justificatifs par simple photographie par exemple). 
  • La téléconsultation médicale permet d’obtenir des rendez-vous médicaux à toute heure de la journée et de la nuit et sans se déplacer. L’ordonnance médicale est ensuite accessible en ligne. 
  • Des services d’opticiens à domicile ou d’infirmières à domicile permettent une fois encore de gagner du temps ou de réduire la logistique des parents solos.
  • La géolocalisation des professionnels de santé pratiquant le tiers-payant, et surtout les réseaux de soins permettent d’éviter l’avance de frais ou bien de réduire la facture (optique, auditif, dentaire, psychologues, ostéopathes) des dépenses de parents solos souvent sous pression financière.
En cas de difficulté ou de problèmes de santé (hospitalisation, incapacité temporaire), les services d’assistance sont inclus dans les mutuelles pour maintenir dans l’activité professionnelle et redonner du souffle dans la vie personnelle. Ils permettent de se décharger de certaines tâches quotidiennes (aide ménagère, garde d’enfants), d’accompagner et conseiller l’assuré dans les démarches administratives et sociales.

Parfois, des programmes de coaching sont proposés dans les mutuelles, afin d’aider à la gestion du stress, à améliorer l’estime de soi de parents solos qui peuvent culpabiliser de se retrouver dans une telle situation et s’isoler.. Ces services peuvent également mettre à disposition des soutiens face à l’alcoolisme ou le tabagisme.. 

Un fond de solidarité est souvent accessible pour les personnes en grande difficulté pour réduire les restes à charge importants suite à des dépenses élevées de santé.

Enfin, une protection et un conseil juridique sont parfois prévus pour faire valoir les droits (pour gérer des contentieux ou un règlement à l’amiable dans les domaines de la vie courante).

Des services d’écoute et d’accompagnement psychosocial pour aider les salariés à résoudre leurs difficultés (familiales, professionnels tels que l’épuisement, manque de considération, personnels : stress, surmenage, troubles, dépression) peuvent aussi exister.

Toutes ces solutions précitées œuvrent pour le bien-être commun en permettant d’améliorer la qualité de vie de ce pan de la population, qui représente une part grandissante de la société. Renseignez-vous auprès de votre entreprise ou de votre mutuelle pour connaître vos droits et les services qui peuvent vous être proposés..

Source: theoreme.fr